JE SUIS ANGOISSÉE

Mon nom est Carla, me voilà bientôt arrivée à 50 ans. Une vie riche en expériences. Je n’ai pas à me plaindre. Alors pourquoi avoir été épancher mes états d’âmes sur le divan de mon psychanalyste durant 12 ans ? Aujourd’hui j’écris et je chante. Je prends encore des cours de chant mais tout va bien. Peur de la mort, moi ? Pas vraiment. Mais la vie a passé tellement vite …

Vous reconnaissez cette personne fort sympathique ? Aujourd’hui, son métier est de plaire et de séduire avec ses textes et ses chansons, elle y arrive très bien.
Je viens de vous décrire une femme qui vit à la fois de l’angoisse et de l’anxiété. Je connais bien ce genre profil, ma bio indique que j’ai fait retrouver la voix et sa voie à la rockeuse Cyndi Lauper. Ça c’était il y a 40 ans.

D’ABORD L’ANGOISSE

Peur du vide existentiel, s’ennuie vite, à besoin de renouveler sans cesse ses intérêts, court après quelque chose sans pouvoir le définir. En arrêt, le sujet risque la déprime, la dépression et le s…. Mais n’allons pas jusque là.

Quand la reconnaissance et l’estime de soi ne sont pas au rendez-vous, un processus de Burn-Out est à craindre. Particulièrement si les conditions et le climat de travail ne lui offre aucune appréciation ni aucun appui.

Résumons : l’angoisse est fondamentalement une absence ou une perte de repères que l’on cherche à remplir. L’on retrouve beaucoup de boulimiques et de compulsifs chez les angoissés.

MAINTENANT L’ANXIÉTÉ

Scénarisation dramatique de l’issue de toute situation. On s’inquiète pour tout ou n’importe quoi. On se calme en fumant, en picolant ou en consommant des substances psychotropes.

La différence est de taille, vous l’avez compris : l’angoisse est un état de vide que l’on cherche à remplir, l’anxiété a un objet. C’est pourquoi l’on vous parle d’ANXIÉTÉ DE PERFORMANCE et non pas d’angoisse de performance.

L’angoisse est plus facile à traiter que l’anxiété qui, elle, est liée au tempérament, duquel nous héritons de nos géniteurs et de leurs lignées.

OÙ JE VEUX EN VENIR ?

Revenons à Carla, au repos elle a tendance à s’angoisser. Par contre dans les coulisses, avant d’entrer en scène, elle vit de l’anxiété surtout si elle est perfectionniste. Dans ce cas tout doit être parfait et prévisible pour son entrée en scène.

Vous voyez, personne ne peut se vanter de ne vivre ni anxiété ni angoisse. Nous sommes tous, plus ou moins, des anxieux et des angoissés et nous ne sommes par pour autant des névrosés.

SEULEMENT VOILÀ

Tout professionnel de la relation d’aide devrait savoir s’adresser différemment à un anxieux ou un angoissé. D’abord une connaissance de base de l’ergonomie du cerveau nous démontre que:

♦ Ce ne sont pas les mêmes zones cérébrales qui sont impliquées
♦ Les mécanismes psychiques sont différents
♦ Le langage du professionnel doit être différent

C’EST POURQUOI LE STAGE
RÉSOLUTION DE CONFLIT
S’ADRESSE À TOUT ÊTRE HUMAIN IMPLIQUÉ DANS LA RELATION D’AIDE

De là à dire qu’il n’y a aucune médiation dans la négociation ou aucune négociation dans la médiation, il y a une marge. Mais les objectifs et l’état d’esprit ne sont pas les mêmes. En médiation on a majoritairement affaire à des anxieux. Il y a donc un vocabulaire à éviter et un autre à favoriser.

Au cours du séminaire ou de la formation en E.Learning, nous allons nous attarder sur cette question car elle primordiale lorsque l’on veut se tailler une réputation dans la médiation.

Guy Hauray