Légalisation, dépénalisation. Les pays occidentaux cherchent à la fois à économiser sur les dépenses engendrées par la lutte au trafic de cannabis sous toutes ses formes et récupérer des revenus fort juteux.
Pour le comptable qui garde le nez sur ses chiffres, ça semble une bonne idée. Mais en tant que comptable de l’avenir de nos enfants, il y a lieu d’élargir le débat.
M’étant occupé de militaires de retour d’Irak et d’Afghanistan pour les sortir de leur stress post-traumatique, j’ai pu constater les dégâts d’une bonne gamme de drogues dîtes dures et douces. Et je peux affirmer qu’aucune d’entre elles n’est dénuée d’effets néfastes sur les plans psychiques et physiques.
L’Académie américaine des sciences fait la lumière sur cette drogue très populaire qu’est le cannabis. Un comité de 17 scientifiques a analysé plus de 10.000 études. Cet examen a tiré une centaine de conclusions dont certaines sur les maladies mentales.
CANNABIS THÉRAPEUTIQUE
Cette étude montre que 90% des adultes consommant du cannabis aux États-Unis le font à titre récréatif ; 10% l’utilisent pour des raisons médicales.
Le rapport conclut que le cannabis à usage thérapeutique est efficace pour réduire la douleur chronique chez les adultes atteints de sclérose en plaques, qui provoque des spasmes musculaires. Il s’agit de cannabinoïdes pris par voie orale pendant de courtes périodes.
Ces mêmes substances sont aussi efficaces contre les nausées provoquées par la chimiothérapie pour les cancéreux.
Une autre source m’informe de recherches en cours pour le traitement du cancer de la peau avec une solution de cannabis appliquée par voie percutanée. Par voie orale cette fois, on ajoute que le cannabis pourrait s’avérer un recours dans les cas de cancer du sein et de leucémie. Donc affaire à suivre…
Voilà qui semble être de bonnes raisons d’encourager la recherche pour un usage élargi de la marijuana à titre thérapeutique.
CANNABIS RÉCRÉATIF
Il est avéré que la consommation de cannabis accroît le risque de développer la schizophrénie et d’autres psychoses ainsi que des troubles d’anxiété et de dépression.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 24 millions de personnes souffriraient de schizophrénie à travers le monde. 30% d’entre eux se montrent toujours résistants aux traitements existant. Tous s’accordent pour dénoncer une recrudescence de la maladie. Sur le terrain, l’on constate un lien avec la consommation régulière de cannabis.
En ce qui concerne les ados, il est également avéré que la consommation de cannabis réduit les capacités intellectuelles, notamment les capacités de mémoire et de concentration.
Les politiques devront s’en souvenir quand il s’agira de débattre sur la dépénalisation ou la légalisation de la consommation de cannabis à usage récréatif.
Consulter notre code d’éthique et de déontologie.
0 responses on "LA FACE CACHÉE DU CANNABIS"