4e phase du burn-out

LES 9 PHASES DU BURNOUT
par Guy Hauray, Dr psychologie cognitive, fondateur du NeuroCoaching™

1) AMBITION UTOPIQUE : est sujette au burn-out la personne compulsive, voulant à tout prix faire ses preuves que ce soit au travail, dans sa carrière sportive ou artistique ou autre. Aussi la personne qui vise l’excellence et a soif d’une reconnaissance personnelle sans pour autant disposer de la force psychique ou physique nécessaire.
NOTE : les mères de famille font également des burn-out.

2) EXIGENCES EXCESSIVES : parce que la personne veut absolument y arriver et veut se prouver qu’elle est capable de dépasser ses limites. On constate un stress de la performance exagéré, un effort de volonté permanent, de concentration de tous les instants voire d’acharnement.
NOTE : à ce stade, l’on constate souvent une surcharge de responsabilités (familiales, professionnelles, etc.)

3) MÉCONNAISSANCE OU DÉNI DE SES PROPRES BESOINS : toute l’énergie étant consacrée au travail, il n’en reste plus guère pour la famille, les amis, les loisirs, le sport, la détente. Bien souvent, les besoins somatiques de base (sommeil, alimentation, détente…) sont négligés bien avant l’apparition du burn-out.
NOTE : l’aspect ludique de la vie disparaît graduellement, la vie n’est faite que de devoirs et d’obligations

4) STRESS RELATIONNEL ET RETRAIT : difficultés à faire face aux tensions interpersonnelles. La personne prend conscience qu’il y a quelque chose qui ne va pas mais elle ne comprend pas ce qui se passe. Elle a de plus en plus tendance à fuir les conflits et les tensions, y compris les siennes propres.
NOTE : à ce stade les problèmes de communication sont souvent inhibés par la prise de stupéfiants, d’alcool, de tabac, de drogues licites (anxiolytiques, etc.) ou autre dépendances. L’isolement s’aggrave.

C’est à ce stade qu’il est possible d’enrayer le processus de burn-out. Suivre ce lien

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5) CHANGEMENT COMPORTEMENTAUX : la fatigue devient évidente, retrait marqué, signes de stress. Les signaux avant-coureurs du burn-out sont suffisants pour que les collègues et/ou les supérieurs en informe le DRH ou autres personnes-ressources.
NOTE : le sujet étant dans le déni, c’est à l’entourage qu’il revient d’intervenir avec une fermeté bienveillante.

6) DÉPERSONNALISATION : l’état de fatigue s’accentuant, la personne cesse de prêter attention à ses besoins et à ceux d’autrui. Son champ de vision se restreint, elle ne traite plus vraiment les autres comme des personnes, ni elle-même d’ailleurs, tant elle est focalisée sur son but.
NOTE : le désintérêt pour ses besoins fondamentaux et pour son hygiène de vie accentue l’isolement du sujet

7) ANGOISSE EXISTENTIELLE : apathie, neurasthénie, perte de repères.
NOTE : pour fuir cet état de vide, la personne va recourir à divers expédients, sexe, drogues, etc. pour retrouver des sensations et se sentir exister.

8) DÉPRESSION : le burn-out inclut souvent des symptômes de dépression déclenchés par un fort sentiment d’impuissance.
NOTE : l’absence de perspectives d’avenir, l’épuisement, l’indifférence, le sentiment d’être inutile voire une nuisance pour l’entourage, la honte, la perte d’identité, etc. peuvent provoquer un processus suicidaire…

9) EFFONDREMENT : la personne n’a plus aucune volonté ni aucune capacité de résilience. À ce stade, elle doit être prise en charge par les spécialistes de la santé mentale et physique.
NOTE : le jugement de la personne en burn-out étant altéré, il lui est fortement déconseillé de se livrer à un auto-diagnostique ou à une automédication.

Guy Hauray

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