DÉCISION ET PROCRASTINATION, LE LIEN
DEVOIR PRENDRE UNE DÉCISION
Les plus jeunes vous diront que c’est relou de devoir prendre une décision. Comment prendre une décision sans se prendre la tête et s’y tenir, c’est-à-dire de passer à l’action sans procrastiner? En fait peu de gens aiment prendre une décision, la peur de l’erreur est bien présente.
Dans votre entourage vous remarquez une levée de parapluies lorsqu’il s’agit de prendre une décision. Il s’agit pour ceux-là de prendre une décision avec le minimum de risques et surtout de s’arranger pour que ce soit l’autre qui prenne la décision et se plante «tout seul» car «on l’avait bien dit». De nos jours, les PONCE-PILATE se multiplient. Effet de dispersion, de perte de repères ? Pas tout à fait…
ET LA PROCRASTINATION ?
Lors de ma vie universitaire, mes étudiants en psychologie niveau maîtrise, répondaient spontanément à la question : «Quelle est l’origine de la procrastination?» par «Mauvaise gestion de l’humeur à court terme» bonne réponse, et j’enchaînais par cette simple question : «Bien, par quel bout on commence». Voyez, pas de jargon scientifique dans tout çà et pourtant je lisais la consternation sur leurs visages.
LA DIFFICULTÉ DE LA PRISE DE DÉCISION
Mes études et expériences en psychologie cognitive m’ont confirmé que les cartésiens se plantaient régulièrement lors de leur prise de décision. Pourquoi, parce que les cartésiens, sans en avoir vraiment conscience, s’appuient sur des schémas stéréotypés pour étayer leur décision.
Par là entendez : schémas de pensée, aprioris, idées reçues, tabous, croyances, interdits, conditionnements, et jugements portés sur soi-même et les autres. Et transgresser un conditionnement suppose de dépasser la peur qui lui est associée, n’est-ce pas?
LA DIFFICULTÉ D’ANTICIPER
Les cartésiens ont de la difficulté à anticiper les conséquences d’une décision, pourquoi ? Parce qu’ils s’appuient sur des calculs de probabilité pour limiter les risques ou évaluer les chances de réussite. Ils isolent leur cortex préfrontal, un peu comme s’ils étaient trépanés du reste de leur cerceau (limbique, paléo-limbique, primal-reptilien, pariétal-occipital).
Anticiper s’appuie sur un référentiel provenant principalement de l’hippocampe. Or l’hippocampe fait partie du système limbique, lequel englobe également le thalamus, l’hypothalamus, l’amygdale cérébrale, etc.
Alors OUI, le cortex préfrontal à besoin de se connecter au système limbique pour valider une décision et donc une prise de risque.
Il faut à chaque étape d’un processus de décision se poser la bonne question :
♦ Comment je me sens par rapport à la responsabilité que je prends
♦ Quelle peur peut surgir et comment la dépasser
♦ Quel est mon degré de motivation ? Etc.
Et c’est le limbique qui souffle la réponse par le biais d’une émotion, d’une intuition ou d’une inspiration. Et il faut savoir s’y prendre pour que le mental ne censure pas le ressenti.
Pour aider une personne dans sa prise de décision il est recommandé de solliciter à la fois le préfrontal ET le limbique, un savoir-faire que j’enseigne et fais expérimenter dans la formation MOTIVATION-ORIENTATION-TRANSITIONS.
PROCRASTINATION
La décision prise par un disciple de Descartes est dépouillée de tout enthousiasme et de motivation. Le passage à l’action sera fastidieux dans la plupart des cas et l’on observera une forme de cyclothymie dans l’humeur de la personne.
Il vous faudra aussi aider la personne à relativiser l’impact de ses actes manqués (il y en a toujours) afin d’éviter le défaitisme et s’assurer que le succès soit au rendez-vous.
C’est ça le Neurocoaching™ : allier SAVOIR et SAVOIR-FAIRE
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