S’AFFIRMER C’EST VIVRE

Vous savez déjà que les timides, les introvertis, les inhibés, les timorés passent à côté de leur vie. Ses termes vous paraissent ringards ? Aujourd’hui l’on ne fait pas dans la nuance, l’on s’est américanisé et l’on résume avec l’expression MANQUE D’AFFIRMATION.

Et manquer d’affirmation est excusé par les

« Je ne veux pas blesser … j’ai peur de déranger … je veux la paix … j’aime faire plaisir … je n’aime pas voir les gens tristes … il est, de toute façon, trop tard … ça ne servira à rien, etc. ». La dernière fois que j’ai entendu cela, c’est de la bouche d’un banquier de 53 ans.

Belle façade, l’air sûr de lui, prospère. Mais aussi alcoolique, obèse et colérique. Un palmarès de deux infarctus, en voie d’un troisième divorce et atteint du syndrome du canard. Observez un canard évoluant dans son étang. Il a l’air parfaitement détendu en surface ? Regardez ce qui se passe sous l’eau : ses palmes s’agitent frénétiquement.

LE PROFIL DU BANQUIER

Voilà notre monsieur en consultation. Le profil de personnalité et de comportements que j’établis avant de prendre tout dossier, laisse apparaître très vite la faille. Il ne s’est jamais affranchi de la tutelle parentale, en l’occurrence celle de sa mère.

Aîné d’une fratrie de trois enfants. Il devait donner l’exemple, travailler dur à l’école et à la maison. Pour son père il n’était jamais assez bon et toutes les corvées lui étaient imposées. Quant à ses deux sœurs, elles bénéficiaient des cadeaux et de l’affection du père. Lui, il fallait qu’il montre sa force et sa résistance. N’est-ce pas ce qu’il faut inculquer aux hommes ?

Son réconfort ? Il le trouvait prêt de sa mère. Elle le gâtait en cachette de tous (argent de poche provenant de sa cagnotte secrète, sucreries, jeux, etc.). Aujourd’hui il est aux petits soins pour sa mère.

ABSENCE D’IDENTITÉ

Seulement voilà. Madame avait vécu 40 ans de sa vie à être la femme de l’ingénieur en chef (son mari) et la mère de ses enfants. Jamais n’avait-elle pensé à ses propres besoins, ses propres plaisirs, un autre sens à sa vie.

Son mari décédé, son identité est demeurée celle d’une mère, point-barre. Toujours dans l’ombre de ses enfants et de ses petits enfants. Elle demeure la gardienne … des traditions familiales.

NOTRE BANQUIER

Aujourd’hui encore, sa mère se repose sur lui pour le bricolage. Et quel bricolage ! Il n’en finit plus d’entretenir et de rénover la maison familiale dans laquelle réside sa mère. Voilà qui gruge ses loisirs et n’améliore certainement pas sa vie de couple.

Et puis sa mère est bien seule, la pauvre ! Alors les vacances avec les enfants, pas question de les passer ailleurs que dans la maison familiale. Et puis il y retrouve ses sœurs avec leurs maris et enfants.

Il s’ennuie, la routine et les obligations familiales le minent de l’intérieur. Alors, durant ses vacances il se «ré-compense» avec des « bonnes » bouffes et évacue son stress en s’anesthésiant à l’aide de bons apéros, de bons vins et de bons digestifs.

Quand il m’appelle, son autodiagnostic est frappant et lucide: «je suis en mauvaise santé, obèse et addict aux anxiolytiques et à l’alcool» me dit-il.

QUE VAIS-JE FAIRE ?

Une de mes clientes de La Rochelle lui a recommandé mes services. Le côté neuroscientifique de ma méthode lui inspire confiance. Mon système de Master-Profiling sans paperasse l’a interpelé. Il m’indique qu’il ne savait pas trop à quoi s’attendre en m’appelant et que maintenant il est pressé de voir comment je vais m’y prendre pour le sortir de son état.

Il ajoute ceci : « ma vie ne me fait plus de cadeaux » « L’époque de ma jeunesse conquérante et séduisante est révolue. » Mon médecin ? « Comment vous dire… en fait il est comme moi, 15 kilos de trop, hyper-stressé … je ne vois pas comment il pourrait m’aider à part me prescrire des somnifères ».